« le froid que tu ressens ne provient que de ton intérieur » pv.kessy

la vie est comme un anaconda. bouffe la vie avant qu'elle ne te bouffe.

Dans ma salle commune, je ne cessai d'aller et revenir, au point d'en donner le tournis aux autres élèves. Du coin de l'œil, je les observais. Certains étaient attablés, avec un bouquin ouvert devant eux, et essayaient de travailler tant bien que mal. D'autres, étaient assis auprès de la cheminée, se réchauffant quelques peu, car il faut l'avouer, il ne fait pas forcément très chaud en cette mi septembre. Et puis, je sais pas, l'ambiance était lourde, du moins, à ce que je pouvais en sentir. Il était vingt heures, et je tournais en rond comme une pauvre idiote, essayant d'évincer les pensées et les dires des autres personnes de mon espèce. Être un Ange, ici à Poudlard, n'a pas forcément que ses bons côtés, il fallait se l'avouer. Vous savez, toujours entendre les pensées des autres, c'était sérieusement un manque d'intimité. M'enfin, que voulez-vous qu'on y fasse ? Nous n'avions pas le choix, nous avions été envoyés ici pour une raison bien précise. Mais je ne sais pas si je dois vraiment accomplir ce pourquoi je suis destinée. En même, je suis déjà morte, avec un Avada Kedavra ne me fera pas de mal. Je n'ai plus rien à perdre... Sauf peut-être mon âme soeur. Shakespeare. Cela faisait plusieurs jours que je ne l'avais pas vu, puisqu'il avait été envoyé à Serdaigle, son ancienne maison. Cela faisait que nous ne nous voyons que pendant nos cours communs, et encore... Il était avec ses amis, j'étais avec les miens. Il me manquait. Plus que d'ordinaire.

Pour chasser mes pensées mélancoliques de mon esprit, je décidai de faire quelque chose que je pourrais bien regretter par la suite, mais sur le coup, cela me sembla plus de l'acte de la témérité. De ma main droite, j'attrapais mon cardigan en cashmere, et sorti en toute discrétion de la salle commune. Et vinrent les escaliers. Sixième étage. Cinquième étage. Quatrième étage. Troisième étage. Deuxième étage. Premier étage. Rez de chaussée. Non, je ne m'arrêterais pas là. Il n'y avait rien à voir, hormis une grande salle ornée de tableaux et vide par la même occasion, et les sabliers qui nous indiqueraient que Gryffondor et Serpentard sont en tête. Pouah, rien de bien intéressant, vraiment. Alors je me dirigeai vers les sous-sols. Mais qu'y avait-il d'intéressant à voir ? La Chambre des Secrets ? Brrr, je suis peut-être téméraire, mais je ne m'y aventurerais pas toute seule, bien qu'étant une gryffondor. La salle commune de serpentard ? Je n'y ai pas accès. Reste les cuisines et les cachots. Je n'avais pas particulièrement faim, alors je me dirigeai vers le cachot. J'en poussai la porte en bois complètement humide dans un grincement, et j'entrai. Je pensai être seule. De ma poche de jean, je sortis ma baguette magique.

« Lumos. »

Il ne faisait pas particulièrement chaud, aussi j'enroulai mon bras qui ne tenait pas ma baguette autour de moi, comme pour me réchauffer. J'avançai à pas prudents, dans l'antre de l'humidité, sous les méandres du Lac. Je n'ai jamais aimé cette pièce. Disons surtout que je n'ai jamais réussi à apprécier les potions. Mon domaine était de loin la métamorphose. Mais on s'en fout n'est-ce pas ? Le principal était que j'étais arrivé ici sans prendre peur, sans m'effrayer moi même. Je retournai sur mes pas, ma baguette toujours allumée, quand une vois s'éleva du fin fond des cachots. Malgré moi, je sursautai. Ce n'est pas forcément agréable de se croire seule, et d'un coup, entendre une voix provenant d'on ne sait où ...

ps : ce n'est que le début du sujet, mais par la suite, je ferais certainement un peu plus court. là il fallait planter le décor xD donc pour ta longueur de post, fais comme tu le sens ;-)